Qu’elle fut houleuse et tendue, la conférence de presse organisée le samedi 25 août 2024 par ce mouvement qui se fait appeler Collectif des Sociétaires de Taxis Compteurs d’Abidjan (CSTCA), conférence pour dénoncer la situation et la gestion à la Mutuelle d’Assurance des Taxis Compteurs d’Abidjan (MATCA). Ces membres qui avaient convié les médias au siège du Haut Conseil des Transporteurs de Taxis Compteurs situé à Treichville dans les environs du Palais des Sports ont failli en venir aux mains. C’est par miracle si une bagarre généralisée ne s’est pas déroulée devant les journalistes tellement la tension était montée à cause des positions bien tranchées entre les protagonistes.
Selon les agitations qui ont secoué la salle dès l’ouverture de cette rencontre, c’est que l’ordre du jour à savoir : « Ensemble, sauvons la MATCA » n’avait pas l’assentiment d’un grand nombre de sociétaires. Il faut dire que le président dudit collectif à savoir M. Diaby Drissa a été chahuté dans la salle pour avoir permis à un chauffeur de taxi compteur de lire la déclaration liminaire en lieu et place d’un sociétaire. M. Koné S. présent dans la salle a vivement critiqué cet acte car pour lui « ceux à qui la MATCA devrait rendre des comptes au besoin sont les sociétaires, car ce sont eux les propriétaires des taxis et ce sont eux qui payent les cotisations. Pourquoi, c’est un chauffeur de taxi compteur qui lit les reproches qu’on aurait contre notre mutuelle ». Ceux qui le soutenaient ont donc dénoncé ce vice de procédure et indiqué à travers des prises de parole ostentatoire que ladite conférence ne devrait pas avoir lieu. C’est donc dans la crainte que les journalistes ont assisté à ce passage en force des organisateurs qui dans un brouhaha indescriptible ont réussi finalement à faire lire leur déclaration liminaire sur la gestion faite par la direction actuelle de leur mutuelle.
Toutefois, l’étape des questions et réponses n’a pu avoir lieu, car les dissidents à cette conférence ont menacé de s’en prendre au matériel des journalistes, surtout ceux des différentes chaînes de télévision. C’est sûrement face à l’équilibre de la terreur de part et d’autre qu’un semblant de calme a pu se faire, surtout que les opposants à l’événement ont exigé et obtenu aussi que soient enregistrés et filmés leurs propos. Quant aux griefs portés contre la MATCA, nous y reviendrons.
DV