Handball/Dr Aboubacar Karaboué (président de la Fédération Ivoirienne de Handball : « Non, je n’ai pas échoué »
Le Président de la FIHB, Dr Aboubacar Karaboué, refuse volontairement de briguer un troisième mandat. Ce militaire et Docteur pychiatre de formation, donne dans cette interview accordée à l’Enqueteur, les vraies raisons de sa libre décision.
Nous avons appris que vous ne serez pas candidat aux élections pour un troisième mandat, rumeurs ou réalité ?
Vous faites bien de venir à la source, ce ne sont pas des rumeurs, j’ai pris cette décision et j’ai partagé ma décision avec les membres de mon comité directeur. Nous travaillons sur mon éventuel départ, nous avons débuté les activités et cela va se conclure avec les élections, je ne serai pas candidat après mes deux mandats.
Est-ce parce que vous n’êtes sûr d’être réélu pour un autre mandat ?
Les gens sont libres de raconter ce qu’ils pensent mais je suis formelle, je ne briquerai pas un troisième mandat.
Qu’est ce qui a motivé votre décision ?
L’élément majeur qui me pousse à prendre cette décision est d’ordre professionnel. Oui, je voudrais me consacrer à mon travail à 300℅. Je suis militaire et nous avons des critères. Il y’a un moment ou il faut être investi plus à ta carrière. Après tu peux envisager autres choses. C’est pourquoi j’ai pris la décision de ne pas me présenter pour un troisième mandat.
Dans quel état allez-vous laisser ce sport qui a fait les beaux jours en Côte d’Ivoire?
(… Rires), je ne suis pas encore parti. Avant de partir je vais laisser une bonne image et en bon état le handball ivoirien.
Aviez-vous le sentiment d’avoir échoué votre mission ?
Je dirais non. Nous avons gagné tous nos challenges, nous avons réussi à faire revenir la paix dans la famille. Les présidents ont eu confiance en nous et se sont rapprochés à leur Fédération. Si je devrais faire une comparaison depuis notre arrivée, je crois avoir donné un nouveau souffle aux activités fédérales. Le seul challenge qu’on n’a pas réussi, c’est de mettre les clubs sur le podium continental. Nous continuons de travailler dans ce sens, on s’occupe des jeunes dans la catégorie des juniors qu’on s’attèle à leur faire monter sur le podium international à travers les compétitions de la zone 3, ils ont été à mai. On a évolué au niveau des clubs, ils étaient au bas du tableau chez les Séniors, on était en milieu du tableau. En terme d’organisation, nous sommes aussi très à l’aise. Parce qu’on a mis un bon mariage du développement dans toutes les régions, on est satisfait sur ce point. On fait jouer le championnat junior et Sénior, c’est particulièrement à l’Est qu’on n’a pas pu installer ce maillon du développement mais nous sommes satisfaits dans l’ensemble. On a instauré la division 3, car il y a plusieurs clubs qui sont créés et participent aux championnats D2 et D3. Un autre point de satisfaction est les Awards du handball qui s’organisent pour le rayonnement du hand-ball ivoirien. Nous étions à la 5e édition en 2024. Nous remercions les présidents de clubs qui ont adhéré à notre équipe, on organise les compétitions et nos Assemblée générales. Je n’ai pas échoué. Nous faisons de notre mieux redonner le blason du handball ivoirien.
Pourquoi aviez-vous choisi le candidat qui devrait vous succéder ?
S’il y a la paix aujourd’hui dans le milieu du handball ivoirien, c’est parce qu’il y’a eu un travail de fond a été fait. Et ce travail ne devrait pas remis à sa case départ. C’est pourquoi j’apporterai mon soutien à mon Secrétaire général Ibrahima Kamara pour continuer le travail entamer. Il a plus de 25 ans d’expérience dans ce milieu. Je l’ai proposé à mon Comité d’exécution, et les membres de mon bureau ont adhéré à ma proposition et nous allons le soutenir dans les prochaines élections.
Quels sont les vrais problèmes qu’avez-vous détectés à votre prise de fonction ?
Nous sommes arrivés tous déterminés avec nos projets. Hors en réalité, nous étions des étrangers aux yeux, c’est au fur et à mesure qu’on a constaté qu’il y avait de grands chantiers qui se dressent à nous. En terme organisationnel, et de formation nous avons œuvré à ce que les compétitions se déroulent partout en Côte d’Ivoire, des minimes aux séniors. Nos arbitres bénéficient des formations de haut niveau, avec la coopération de la Fédération internationale du Handball et de Confédération Africaine. Une vingtaine d’entraîneurs ont obtenus la licence C et une quarantaine ont obtenu la licence C. C’est cette condition qui a été imposée à tous nos cadres pour entraîner une équipe. Juste pour relever le niveau du handball. Nous avons atteint notre objectif à 90℅. J’ai discuté avec celui que j’ai proposé pour ma succession de continuer sur le même dynamisme entrepris et atteindre les 10℅ qu’on n’a pas pu exécuter à l’Est.
Que devrions-nous attendre de l’Assemblée générale en décembre ?
Nous sommes en ce moment focalisés sur l’Organisation du challenge Trophy 2025 du 19 au 25 avril. C’est après ça que nous irons en Assemblée ordinaire et ensuite nous irons en Assemblée générale élective. Je pars Certes de la présidence à la fin de mon mandat mais je ne m’abandonne pas complètement le milieu, je suis tout simplement contraint à prendre mes distances pour répondre aux exigences de ma profession.
Interview réalisée par Saint-Simon