C’est un homme véritablement blessé et indigné qui a voulu porter un message poignant à M. Faman Touré, ex-PCA dont les actions contribuent à jeter le trouble à l’intérieur de la mutuelle), mais dont la qualité à la Mutuelle d’Assurance des Taxis-compteurs d’Abidjan ( MATCA) n’est toujours pas défini. Cet homme, c’est Bakayoko Sidiki Saguidiba, membre fondateur de la MATCA qui dans une déclaration s’est adressé à M. Faman Touré en lui disant qu’il est l’unique responsable de la crise actuelle au sein de ladite mutuelle. Selon Bakayoko Sidiki, le risque de voir disparaître la MATCA, selon ce qui se passe actuellement, est bien réel. Voici donc ce que pense ce membre fondateur de Faman Touré.
« Depuis la crise que nous vivons actuellement, et en tant qu’ancien administrateur de la MATCA où j’ai occupé les postes de Secrétaire général, vice-président et de président du conseil d’administration (PCA), il est important que je donne ma position. Dans cette crise, ce que je regarde et ce que je constate, c’est qu’il y a deux volets. Le premier volet, c’est que beaucoup de sociétaires parlent de détournement d’argent, moi je ne veux pas évoquer cela puisque je n’ai pas de preuves sur ce sujet. Mais ce que j’ai comme élément d’appréciation et que je m’explique difficilement dans cette crise se situe à un seul point : c’est la gestion du président du conseil d’administration que la MATCA. La mutuelle a eu la chance d’avoir un PCA qui s’appelle M. Faman Touré. Ce dernier a toutes les qualifications nécessaires, l’expérience, les connaissances intellectuelles, il est un assureur confirmé sur la place pour savoir et voir dans quelle direction part la MATCA.
Mais je suis effaré de constater que la MATCA a perdu les deux-tiers (2/3) de son chiffre d’affaires face à la concurrence des ´´ Yango ´´ et autres et que M. Faman Touré un sachant, Faman Touré est un grand assureur expérimenté n’a jamais bougé le petit doigt face à ce péril. La MATCA a un seul risque et que M. Faman Touré ne puisse pas remonter la pente quand vous perdez les 2/3 de votre chiffre d’affaires et que cela ne l’empêche pas de dormir, cela m’est complètement incompréhensible. Faman Touré est à cent pour cent responsable de cette crise-là.
Quand vous sortez aujourd’hui et que vous regardez dans la ville d’Abidjan, il n’y a presque pas de taxis-compteurs. Et au même moment, M. Faman Touré a fait passer un grand projet qui est la construction d’un immeuble d’un coût de 16 milliards FCFA dans la commune du Plateau. C’est bien, mais la MATCA n’est pas une société immobilière. Je pense que Faman Touré devait accepter de mettre au moins 2 milliards FCFA pour renouveler le parc automobile des taxis-compteurs et créer ainsi de la concurrence aux Yango. C’est ce que les populations demandent, c’est ce que les usagers demandent et veulent voir, à savoir la qualité du service. Les usagers ou les utilisateurs de Yango qu’est-ce qu’ils réclament ? C’est l’utilité du service, ils veulent des taxis à proximité, des taxis qui respectent la ponctualité, la sécurité avec le GPS, la connectivité qui permet de connaître l’adresse du chauffeur, etc. On peut remercier l’Etat de Côte d’Ivoire qui a formé au moins 2.000 chauffeurs et Faman Touré devraient investir au moins 2 milliards dans des véhicules pour faire la concurrence aux Yango. Au lieu de cela, vous allez construire un immeuble quelque part alors qu’il n’y a plus de taxis-compteurs, qui est le cœur du métier. C’est une aberration.
Pourtant, je le dis, c’est simple : pas de taxis-compteurs, pas de MATCA. C’est de notre existence qu’il s’agit, c’est un problème d’existence. M. Faman Touré est dispersé pour s’occuper de la MATCA. Il est le président de la Chambre du Commerce, il est dans la banque. Il n’a pas le temps de se concentrer sur la petite activité qu’est la MATCA. La MATCA va disparaître par sa faute. Il est civilement et moralement responsable de la crise qui secoue actuellement la mutuelle.
Moi je l’accuse parce que c’est un sachant. S’il y a crise, je dis M. Faman Touré vous en êtes le principal responsable. Les autres parlent de crise financière et qu’il aurait pris les fonds de la mutuelle…ça, ce n’est pas important. Si la MATCA disparaît, on fait comment ? Je vous dis que la MATCA a eu deux administrateurs provisoires. Le premier, c’était Maguy-Maguy, le second c’était Dramane Coulibaly ».
Propos décryptés par Olivier Guédé
Photo légendée : Bakayoko Sidiki Saguidiba, membre fondateur de la MATCA et ancien PCA de la structure.